Quel bonheur d’avoir vu ces Jeux olympiques et paralympiques en plein cœur de Paris avec des infrastructures temporaires mettant magnifiquement en valeur le patrimoine français.
Ceci a permis de réduire considérablement l’empreinte carbone des JO en comparaison des JO de Londres 2012 et les organisateurs annoncent avoir réduit encore plus que prévus ces émissions par l’usage de 95% d’infrastructures existantes ou temporaires.
Il est donc important de souligner la réduction globale des émissions de cette édition.
2 millions de tonnes de CO2,
ça représente 266 piscines olympiques d’essence
ou 0.5% des émissions annuelles Françaises (hors importation)
La partie qui n’a pas changé par rapport à Londres, c’est la partie déplacements : Avec 800 000 visiteurs étrangers dont 300 000 extra européens, les émissions de CO2 liés à la venue des spectateurs en France est le premier poste d’émission de l’évènement. La communication de l’organisateur a clairement sous-estimé les émissions liées à cette partie comme l’ont démontré les shifters dans leur rapport. Avec plus d’un million de tonnes de CO2 pour les déplacements (soit la moitié du total…), c’est le prochain chantier que le CIO doit adresser pour les prochains jeux.
Les Shifters proposent de réduire la quantité de déplacements en avion par la création de fan zone sur les 5 continents afin de faire monter la ferveur des Jeux à plus de monde, tout en limitant les déplacements sur place : une nouvelle façon de vibrer pour les jeux est à inventer.
Ce besoin pose la question du renoncement et de la réduction (et donc du choix) de la quantité de spectateurs :
Qu’est ce qui est nécessaire ? souhaitable ? suffisant ?
Saurons nous le mettre en place pour les JO de 2030 en France ?
Bertrand Coupet