Qu’est-ce que la SNBC ?

Qu’est-ce que la SNBC ?

La stratégie nationale bas carbone (SNBC) est la feuille de route de la France pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Cette trajectoire a été mise en place à la suite des accords de Paris et est disponible sur le site du gouvernement.

 

La neutralité carbone est la différence entre les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’un pays et le carbone capté. Le CO2 peut être capté par : 

  • Les sols, les forêts et la végétation. 
  • Des procédés technologiques afin d’être séquestré 

La trajectoire de la France se décompose en deux étapes distinctes : une première jusqu’à 2030 qui vise à largement réduire nos émissions de carbone et une deuxième entre 2030 et 2050 pour atteindre la neutralité. Pour chaque secteur, deux objectifs chiffrés de réduction des émissions (par rapport à 2015) ont été définis. 

Evolution des émissions et des puits de gaz à effet de serre sur le territoire français entre 1990 et 2050 (en MtCO2eq)

 

Lors de la mise en place de cette feuille de route, sept principaux secteurs ont été définis dans le but de faire des réductions d’émissions plus spécifiques avec des actions les plus adaptées. Ces secteurs sont l’agriculture, les transports, les bâtiments, les forêts-bois et sols, l’énergie, l’industrie et les déchets. 

 

Afin d’atteindre ces objectifs, la Stratégie Nationale Bas Carbone donne des axes de travail pour réduire les émissions de carbone. La sobriété est la meilleure piste afin de réduire nos émissions de carbone : il faut donc apprendre à consommer mieux d’un point de vue carbone. 

Dans le monde de demain, la SNBC place l’agriculture au centre des projets de réduction des émissions de carbone. En effet, le rôle que ce secteur va jouer sera crucial car l’agriculture de demain ne servira pas seulement à nourrir les hommes mais aussi à produire de l’énergie comme le biogaz et sera à la base de matériaux innovants faiblement carbonés.  

Pour les autres secteurs, les réductions seront principalement dues à l’utilisation d’énergie peu émettrices comme l’électricité, mais également à l’utilisation de matières premières bas carbones. 

 

La SNBC présente deux limites : 

  • Elle ne prend en compte que les émissions faites sur le territoire français et non l’empreinte carbone totale du pays. En effet, la France importe des matières premières et des produits également émissifs. Sans prendre en compte ces émissions, la France omet de travailler sur la réduction d’une part non négligeable de ses émissions de GES. 
  • Afin d’adopter la sobriété comme pratique, il serait intéressant d’introduire dans cette démarche un ratio utilité/carbone. En effet, il serait pertinent d’avoir un indicateur permettant d’associer l’utilité d’un produit (indispensable, convenance, luxe) à son empreinte carbone, tous les produits et services n’étant pas indispensables dans la vie quotidienne. Par exemple, un hélicoptère n’aura pas le même ratio utilité/carbone en fonction de son utilisation. En effet, transporter des blessés graves à l’hôpital est indispensable à la société. Cependant, utiliser un hélicoptère dans le cadre du tourisme a une utilité pour la société nettement moins grande, avec le même impact carbone. 

 

En conclusion, la SNBC vise à réduire les émissions de carbone de la France pour respecter les Accords de Paris. Pour suivre cette trajectoire, des feuilles de route par secteur d’activité ont été mises en place avec des objectifs de réductions majeures à faire d’ici 2030, de décarbonation complète en 2050 pour certains secteurs.  

L’objectif en 2050 étant la neutralité carbone, le CO2 émis devra être capté soit pas les forêts-bois et les sols, soit grâce à des technologies de séquestration.  

Cependant, il est à noter que seul le CO2 émis sur le territoire français est pris en compte. 

Même si les entreprises ont un rôle majeur à jouer dans la SNBC, il ne faut pas oublier que la sobriété carbone est l’affaire et le devoir de tous.  

 

 

 

 

 

 

Issue de : « La Stratégie Bas-Carbone résumée en 4 pages » – 19092_strategie-carbone-FR_oct-20.pdf (ecologie.gouv.fr) (dernière connexion le 01/04/2022)